Troubleyn | Jan Fabre

Le roi du plagiat

Monologue pour Dirk Roofthooft

A la fin de L'empereur de la perte, lorsque Dirk Roofthooft fait savoir que des ailes poussent entre ses épaules, il s’agit d’une référence à la deuxième partie du monologue, Le roi du plagiat, également interprété par Roofthooft.

Sur scène, voici cette fois un ange nerveux et timide, habillé en chirurgien. Il se trouve dans un laboratoire, entouré de bocaux qui semblent contenir des cerveaux pétrifiés. De même que l’empereur examine les cœurs, le roi étudie les cerveaux. Sa perfection d’ange l’ennuie, et il aspire à l’irrationalité de l’être humain. Dans ce monologue, il développe l’idée selon laquelle la copie et la répétition sont nécessaires à l’évolution, tout en relativisant l’originalité et l’authenticité dans les domaines de la science, de l’art et de la philosophie. Ce qui brouille la frontière séparant le vol du plagiat.

Cette thématique se reflète entre autres dans le symbolisme d’une série de montres de contrefaçon, et de l’imitation d’un singe (singerie). L’ange se révèle être un acteur, dont l’argumentation fourmille de citations de Shakespeare et de chansons d’Elvis et des Beatles. Ce deuxième monologue de Fabre pour Roofthooft se révèle lui aussi être une argumentation existentielle, cette fois sur l’unicité, en tant qu’ange comme à titre d’être humain.

Credits
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texte, mise en scène, scénographie Jan Fabre comédien Dirk Roofthooft dramaturgie  Miet Martens assistante  Coraline Lamaison lumières  Harry Cole, Jan Fabre costume  Ingrid Vanhove assistante décor  Mieke Windey production diptyque 2005 Troubleyn/Jan Fabre en co-production avec Le Festival d'Avignon (France), deSingel (Anvers, Belgique), Bonlieu Scène nationale (Annecy, France), Espace Malraux (Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, France), Comédie de Valence (Centre dramatique national Drôme Ardèche, France), avec le soutien de La Région Rhône-Alpes. première 25.07.2005, Théâtre Municipal, Festival d'Avignon, Avignon

Images


 
 
 


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